Édito – « Toute ma vie, j’ai voulu que le monde, le monde entier, ait besoin de moi, vienne vers moi, me supplie, m’aime, m’adore ! Et j’y étais presque arrivé ! Et je voulais ça juste pour… juste pour… parce que je m’imaginais que si j’y parvenais, je pourrais dire à tout le monde en même temps, au monde entier, d’aller se faire foutre ! ».
Au moment ou j’ai relu les lignes de KW Jeter dans son roman Dr.Adder, Ragequit est apparu dans mon esprit halluciné comme une évidence. Une révélation, un art de vivre avec tout le référentiel qui s’ensuit : la coupe cyberpunk violette, le cuir élimé craquelé, le Desert Eagle rutilant, le ton acerbe, la clope au bec et un foutu regard désabusé qui en dit long sur le kilométrage. Et puis cette voix de ténor dramatique, cynique et plutôt cinglante. La classe. Ahlalala…c’est important le style, car cela ne s’improvise pas, n’est-ce pas ? Pour sur, mais encore faut-il que cela plaise. Et ce n’est décidément pas gagné. D’un autre côté, je me rend compte qu’inconsciemment, je suis en train de vous décrire Cyberpunk 2077 le bien nommé, qui n’a guère pris trop de risque sur la date. Fourbe et prometteur, il s’annonce d’ores et déjà comme un véritable simulateur de HLM. Mais je m’égare.
Soyons sérieux, car tout s’est enchainé sur Ragequit dans un malstrom des plus indescriptible. Épluchage de glossaires sur les jeux vidéos, brainstorming entre deux portes et deux projets, et puis soudainement la lumière, le jackpot…se traduisant par la découverte d’un nouveau nom et d’un hébergeur. C’est sans compter sur la partie technique, qui a nécessité dans un laps de temps très court, beaucoup d’énergie : recherche d’un thème à adapter, recrutement de quelques escla… rédacteurs, création à l’emporte-pièce d’un logo et traductions sur le pouce. Et puis des surprises. Plein. Des dons surréalistes, des encouragements, et c’est plutôt surprenant, car rien n’a encore vraiment commencé. Et c’est sans compter la conjoncture actuelle plutôt exécrable : un marché du jeu vidéo saturé, rempli de kevins sans âme dopés aux hormones de youtubeurs et aux huiles essentielles de Fornite. Mais l’art de foutre correctement est de s’en fiche royalement : ceci est notre devise. Notre actualité est et sera impertinente, indépendante, critique, fine et en dehors du temps. Fini d’être les jouets des agendas et du diktat de l’actualité médiatique auto-alimentée qui nous impose son rythme effréné. C’est dit. Sur ces paroles d’Évangile, Ragequit peut donc commencer chichement.
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